Drobeta Turnu-Severin
Son histoire commence au premier siècle de notre ère, quand les Romains étaient à la recherche d’une porte d’entrée dans la province de Dacie: cette porte d’entrée fut Drobeta Turnu Severin. Après que le célèbre Apollodor de Damas ait construit son pont sur le Danube, les légions romaines ont bâti un castre pour le défendre contre les attaques venues de l’intérieur - des Daces autochtones, mais aussi de l’extérieur - des migrateurs qui essayaient d’ouvrir une brèche dans la frontière impériale. La ville de Drobeta fit ainsi son apparition sur la carte de l’empire romain. Le retrait aurélien a amené la destruction du pont qui reliait la province romaine de Dacie au reste de l’empire. Quelques siècles plus tard, une cité médiévale appelée par les autochtones "La tour de Sever" s’élevait près des ruines de l’ancien castre romain. Nous serions peut-être tentés d’attribuer le nom de Sever à quelque prince, reste que ce nom semble avoir été hérité de l’époque de domination bulgare sur le nord du Danube. "Severni" veut dire "du nord" en bulgare.
Le port danubien de "Turnu Severin" acquit une grande importance économique au 19ème siècle. Toutes les compagnies de transport fluvial y avaient établi leurs sièges, les navires y changeaient de pilote et faisaient leurs approvisionnement, un chantier naval détenu par une compagnie française y effectuait des réparations d’urgence. La vie de la communauté tout entière a été naturellement influencée par ce va-et-vient des matelots. Les gens se sont vite adaptés aux modes nouvelles. Drobeta Turnu Severin a été la première ville visitée en 1866 par le prince Carol Ier, futur roi des Roumains. En 1900, la ville était déjà célèbre, et non seulement à cause de son développement économique. "Le Parc des Roses" était renommé à l’époque pour la beauté et la rareté des roses qui parfumaient la ville. Celle-ci s’enorgueillait en plus de ses trois fanfares, son jardin public merveilleusement éclairé et un théâtre qui accueillait toutes les troupes importantes de l’époque. Sur le principal boulevard de la ville, Corso, deux restaurants se disputaient les clients: l’un s’appelait "Europa", l’autre "Impérial". Le restaurant "Europa" était fréquenté par les gens chic qui se permettaient de payer 25 lei pour un café; les clients de l’"Impérial" prenaient leurs repas au son des balalaïkas, qui soupiraient sous les doigts habiles des réfugiés russes se vantant d’avoir fait leurs preuves à la cour du tsar. Jusqu’à la moitié du 20-ème siècle, le Cercle Militaire organisait encore des bals masqués et des soirées. Aujourd’hui, les rues de la ville sont calmes et presque désertes. Les guerres éclatées sur l’autre rive du fleuve ont détruit les ponts, entravant le trafic des navires sur le fleuve. Les habitants de la ville disent que l’écho du passage des légions romaines peut encore être entendu là-bas, près des ruines du castre romain: un bruit lointain et saccadé qui vient du Danube... Une illusion peut-être, ou la nostalgie d’autres époques...
Le port danubien de "Turnu Severin" acquit une grande importance économique au 19ème siècle. Toutes les compagnies de transport fluvial y avaient établi leurs sièges, les navires y changeaient de pilote et faisaient leurs approvisionnement, un chantier naval détenu par une compagnie française y effectuait des réparations d’urgence. La vie de la communauté tout entière a été naturellement influencée par ce va-et-vient des matelots. Les gens se sont vite adaptés aux modes nouvelles. Drobeta Turnu Severin a été la première ville visitée en 1866 par le prince Carol Ier, futur roi des Roumains. En 1900, la ville était déjà célèbre, et non seulement à cause de son développement économique. "Le Parc des Roses" était renommé à l’époque pour la beauté et la rareté des roses qui parfumaient la ville. Celle-ci s’enorgueillait en plus de ses trois fanfares, son jardin public merveilleusement éclairé et un théâtre qui accueillait toutes les troupes importantes de l’époque. Sur le principal boulevard de la ville, Corso, deux restaurants se disputaient les clients: l’un s’appelait "Europa", l’autre "Impérial". Le restaurant "Europa" était fréquenté par les gens chic qui se permettaient de payer 25 lei pour un café; les clients de l’"Impérial" prenaient leurs repas au son des balalaïkas, qui soupiraient sous les doigts habiles des réfugiés russes se vantant d’avoir fait leurs preuves à la cour du tsar. Jusqu’à la moitié du 20-ème siècle, le Cercle Militaire organisait encore des bals masqués et des soirées. Aujourd’hui, les rues de la ville sont calmes et presque désertes. Les guerres éclatées sur l’autre rive du fleuve ont détruit les ponts, entravant le trafic des navires sur le fleuve. Les habitants de la ville disent que l’écho du passage des légions romaines peut encore être entendu là-bas, près des ruines du castre romain: un bruit lointain et saccadé qui vient du Danube... Une illusion peut-être, ou la nostalgie d’autres époques...
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